Il y a deux ans j’ai acheté une centrifugeuse pas chère en pensant faire des économies. Sauf qu’au bout de trois mois elle prenait la poussière dans le placard. Trop bruyante un jus qui tournait marron en dix minutes, et surtout un nettoyage infernal. Bref la loose totale. Quand je suis passé à l’extracteur à froid j’ai enfin compris ce que ça voulait dire de vraiment profiter des jus maison. Voilà pourquoi je vous ai préparé ce guide histoire que vous évitiez mes erreurs.
Extracteur à froid ou centrifugeuse : c’est quoi la vraie différence ?
Clarifions un truc d’entrée : les deux machines font du jus. Mais c’est un peu comme comparer une mobylette et une moto. Ça roule mais l’expérience n’a rien à voir.
Le principe de l’extraction lente
Un extracteur à froid ça tourne lentement. Genre vraiment lentement. Entre 43 et 80 tours par minute selon les modèles. Une vis sans fin écrase progressivement vos fruits et légumes comme si vous les pressiez à la main mais en beaucoup plus efficace.
Le truc génial ? Ça ne chauffe pas. Et pourquoi c’est important ? Parce que la chaleur c’est l’ennemi numéro un des vitamines. Ma nutritionniste me l’a expliqué un jour : la vitamine C commence à se dégrader dès 40°C. Avec une extraction douce on reste bien en dessous.
Une centrifugeuse classique elle tourne à 10 000 tours/minute ou plus. Ça va super vite c’est vrai. Mais cette vitesse crée de la friction donc de la chaleur. Résultat : vos vitamines C partent en fumée, le jus s’oxyde direct et vous perdez une bonne partie de l’intérêt nutritionnel. Sans compter le bruit… vous réveillez toute la maison.
Ce qui change vraiment dans votre verre
Concrètement, qu’est-ce que ça vous apporte au quotidien ?
D’abord un jus qui garde ses vitamines. Les vitamines A, C, E, les antioxydants tout reste intact. Vous buvez vraiment ce pour quoi vous avez acheté ces fruits et légumes. Après quelques semaines de jus maison j’ai vraiment senti la différence niveau énergie. Pas de coup de barre à 11h moins de rhumes l’hiver.
Le jus se conserve aussi bien mieux. Avec une centrifugeuse si vous ne buvez pas tout de suite, c’est foutu. Le jus brunit, se sépare, bref c’est dégueulasse. Avec un extracteur à froid vous pouvez préparer votre jus le soir pour le lendemain matin il sera encore nickel. Pratique quand on court le matin.
Le jus est aussi beaucoup plus clair moins de mousse, moins de séparation bizarre entre le liquide et la pulpe. La première fois que j’ai vu le résultat, je me suis dit « mais pourquoi j’ai attendu si longtemps ? ». C’est juste plus agréable visuellement et en bouche.
Et puis vous gaspillez moins. L’extraction lente presse vraiment à fond les fibres, vous tirez plus de jus de vos ingrédients. Vu le prix des fruits bio ça compte. Je dirais que je récupère facilement 20 à 30% de jus en plus par rapport à ma vieille centrifugeuse.
Comment choisir le bon extracteur (sans se faire arnaquer)

Tous les extracteurs ne se valent pas. J’en ai testé une bonne dizaine avant de trouver celui qui me convenait. Voici ce qu’il faut vraiment regarder.
La taille de l’ouverture (plus c’est large, mieux c’est)
Une goulotte large genre 7-8 cm de diamètre, ça veut dire que vous balancez des pommes entières dedans. Pas besoin de passer dix minutes à tout découper en petits morceaux.
Mon coloc a acheté un modèle avec une petite ouverture. Il doit couper ses carottes en rondelles, ses pommes en quartiers… Il passe plus de temps à préparer qu’à boire son jus. Du coup il l’utilise deux fois par mois. Dommage pour un appareil à 400 balles.
Moi avec mon Kuvings je balance tout en gros morceaux. Une pomme entière ? Hop. Une betterave coupée en deux ? Pas de problème. Ça change vraiment le quotidien.
Le nettoyage (le vrai sujet qui tue)
Personne n’en parle assez mais c’est LE critère décisif. Si votre extracteur est galère à nettoyer, vous allez arrêter de l’utiliser. Point. J’ai vu tellement de gens acheter un super extracteur qui finit au placard parce que le nettoyage prend 20 minutes.
Cherchez des modèles dont les pièces passent au lave-vaisselle. Vérifiez qu’il n’y a pas mille petits recoins où la pulpe va s’incruster. Les meilleurs extracteurs se nettoient en trois minutes chrono sous le robinet. Un coup d’eau, un passage de brosse, c’est réglé.
Le Hurom par exemple, il a un système de rinçage quasi automatique. Vous versez de l’eau dedans, ça tourne, et hop c’est propre. Génial.
Un moteur qui tient la route
Un extracteur, c’est pas donné. Donc autant prendre un truc qui va durer. Les bonnes marques offrent 10 ans de garantie sur le moteur. Oui, vous avez bien lu 10 ans. C’est la preuve qu’ils savent que leur machine est solide.
Mon premier extracteur bas de gamme a rendu l’âme au bout de 18 mois. Le moteur a lâché. Depuis je prends que des marques reconnues avec de vraies garanties. Kuvings, Hurom, Omega… ces marques-là, elles tiennent leurs promesses.
Regardez aussi les matériaux. Fuyez le plastique qui pue le chimique. Aujourd’hui, tous les bons modèles sont sans BPA, mais vérifiez quand même. On fait des jus pour être en bonne santé, pas pour ingérer des saletés.
La vitesse de rotation (lent = mieux)
Plus c’est lent, mieux c’est. Les extracteurs haut de gamme descendent à 43 tours/minute. À cette vitesse-là, l’oxydation est quasi nulle. Pour un usage normal, 60-80 tours/minute ça passe très bien.
Méfiez-vous des modèles qui dépassent 100 tours/minute. À ce stade, vous perdez l’intérêt de l’extraction à froid. Autant prendre une centrifugeuse, ce sera moins cher.
Le bruit
Contrairement aux centrifugeuses qui réveillent tout l’immeuble, les extracteurs à froid sont plutôt discrets. Vous pouvez faire votre jus à 6h du matin sans énerver personne. Les meilleurs modèles font à peine plus de bruit qu’un frigo qui ronronne.
Ma copine fait ses jus pendant que je dors encore. Avec l’ancienne centrifugeuse, impossible. Maintenant, je me réveille tranquillement avec l’odeur des oranges pressées. Le bonheur.
Horizontal ou vertical ?
Les horizontaux prennent plus de place mais sont meilleurs pour les légumes très fibreux et les herbes. Si vous êtes à fond dans les jus verts avec du céleri, du persil, de la coriandre, c’est mieux.
Les verticaux sont compacts et plus rapides à utiliser. La gravité aide à faire descendre les ingrédients. Pour des jus classiques fruits-légumes, c’est nickel. Ça dépend surtout de votre cuisine et de ce que vous préparez le plus souvent.
Notre top 5 des extracteurs à acheter en 2025
On a testé, comparé, nettoyé (beaucoup nettoyé). Voici ce qui vaut vraiment le coup cette année.
| Modèle | Prix | Ce qui est top | Ce qui craint | Note | Notre avis |
|---|---|---|---|---|---|
| Kuvings EVO820 | 500-700€ | Goulotte énorme (8,2 cm), moteur garanti 10 ans, hyper silencieux, rendement maximal | C’est cher, prend de la place | 9,5/10 | Le boss final. Si vous faites des jus régulièrement et que vous voulez investir dans du sérieux, c’est lui. Vous allez l’amortir sur la durée. |
| Hurom H400 | 600-800€ | 43 RPM (le plus lent), jus ultra-pur, auto-nettoyage, construction premium | Encombrant, prix élevé | 9,6/10 | L’obsédé de la perfection. Pour les fans de détox et de green juice qui veulent le max de vitamines. Si vous êtes à fond dans le healthy, c’est votre meilleur pote. |
| Omega VSJ843QS | 400-600€ | Vertical compact, jus clair et bon, facile pour débutants, marque reconnue | Faut couper les trucs très durs, goulotte moyenne | 9,2/10 | Le bon compromis. Le meilleur rapport qualité-prix si vous voulez un vrai bon extracteur sans vendre un rein. |
| Ninja JC151 | 150-250€ | Système anti-bouchon efficace, gros volumes, marque fiable, prix correct | Finitions moyennes, tourne un peu vite | 8,8/10 | Le pratique sans chichi. Si vous avez des enfants et que vous préparez des jus pour quatre personnes tous les matins, prenez celui-là. Il encaisse sans broncher. |
| NutriBullet NBJ50300 | 100-200€ | Ultra-compact, nettoyage en 2 min, prix mini, simple d’utilisation | Puissance limitée, goulotte classique, pas pour usage intensif | 8,5/10 | Le petit budget. Pour débuter, pour les étudiants, pour ceux qui font des jus de temps en temps. Ça fait le job sans se prendre la tête. |
Comment choisir le bon modèle pour vous ?
Si vous débutez dans les jus maison, partez sur le NutriBullet ou le Ninja. Entre 100 et 250€, c’est raisonnable pour tester sans trop vous engager. Vous verrez vite si ça vous plaît, et vous pourrez toujours upgrader plus tard. Ma sœur a commencé comme ça, maintenant elle a un Hurom et fait ses jus tous les matins.
Par contre, si vous êtes déjà accro aux jus plusieurs fois par semaine, le Kuvings EVO820 devient vite rentable. Cette goulotte énorme fait gagner un temps fou chaque jour, et avec 10 ans de garantie moteur, vous l’amortissez largement. Entre le temps gagné et le meilleur rendement, vous rentabilisez la différence de prix en moins de deux ans. Je l’ai calculé avec mes factures de fruits.
Les fans de détox et de green juice savent déjà ce qu’ils veulent : le Hurom H400. Sa rotation à 43 tours/minute extrait le maximum de nutriments des épinards, du kale, du céleri. Si vous êtes dans cette vibe healthy à fond, vous allez adorer ce qu’il fait avec les légumes verts. Mon coach sportif ne jure que par ce modèle.
Petite cuisine ou appart d’étudiant ? Regardez l’Omega VSJ843QS ou le NutriBullet. Ces formats verticaux se rangent facilement. L’Omega est plus performant mais plus cher, le NutriBullet suffit largement pour un budget serré. Dans mon studio de 25m², le NutriBullet était parfait.
Les familles nombreuses, le Ninja JC151 est fait pour vous. Son système anti-bouchon encaisse 3 kilos de carottes d’affilée sans broncher. Et à 150-250€, c’est le bon plan pour une famille. Ma cousine qui a quatre enfants l’adore.
Conseils d’utilisation (les trucs qu’on apprend avec l’expérience)
La préparation des ingrédients
Même avec une grande goulotte, quelques astuces facilitent la vie :
Lavez toujours vos fruits et légumes. Même les bio, vraiment. J’ai eu une intoxication alimentaire une fois parce que j’avais la flemme. Croyez-moi, ça vaut le coup de rincer.
Enlevez les noyaux durs, sinon bonjour les dégâts. Les noyaux de pêche, d’abricot, d’avocat… ça peut carrément niquer votre machine. Un pote a cassé son extracteur comme ça, 500€ à la poubelle.
Les trucs très fibreux comme le céleri, coupez-les un peu. Sinon ça s’enroule autour de la vis et c’est chiant à nettoyer après.
Alternez mou et dur. Genre pomme, puis carotte, puis orange. Ça aide l’extraction et ça évite les bouchons. C’est un truc qu’on m’a appris dans un atelier jus, ça change tout.
Le nettoyage (vraiment important)
Nettoyez direct après utilisation. La pulpe fraîche part en deux secondes à l’eau tiède. La pulpe sèche, c’est l’enfer. Vous allez frotter pendant dix minutes. J’ai appris ça à mes dépens au début.
Rincez à l’eau tiède, coup de brosse dans le tamis (celle fournie avec l’extracteur), et c’est plié. Trois minutes max. Laissez sécher à l’air libre, remontez le lendemain.
Pro tip : si vous avez vraiment la flemme, faites passer un grand verre d’eau dans l’extracteur juste après avoir fini. Ça rince l’intérieur et ça évite que la pulpe colle.
Conservation du jus
Bouteille en verre hermétique, remplissez au max pour limiter l’air, frigo direct. À boire dans les 48h maximum. Perso je dépasse jamais 24h, après ça commence à perdre en goût.
J’utilise des petites bouteilles en verre style bouteille de lait. Ça se lave facilement au lave-vaisselle et ça garde bien le jus au frais.
Notre conseil final
Si vous devez en acheter qu’un seul : le Kuvings EVO820. Goulotte de malade, moteur increvable, silence de fonctionnement, rendement au top. Oui c’est cher mais c’est le dernier que vous achèterez. Je l’ai depuis 3 ans, zéro regret.
Budget serré ? L’Omega VSJ843QS fait vraiment le taf pour moins cher. C’était mon premier extracteur sérieux, je l’ai gardé 5 ans sans problème.
Dernier conseil : surveillez les offres entre Novembre et fin décembre, c’est la période où vous trouverez les meilleurs prix. Et si vous trouvez un bon reconditionné avec garantie, foncez. Vous me remercierez plus tard.
